Ma vie d’auteur – Épisode 8 – Vivre la nuit

2 Août 2020 | Ma vie d'auteur, Zarchives

Résumé de l’épisode précédent :
Une fois arrivé sur Paris, je découvre une ville qui me correspond et qui me réveille. Je comprends alors que ma vraie vie commence alors.

 

Après avoir tourné le dos à une carrière dans la police scientifique, je fais l’acquisition d’un ordinateur et commence à enregistrer quelques morceaux avec ma guitare et ma voix. De petites compositions inspirées de ma nouvelle vie parisienne.

Je traîne pas mal dans les caves à Jazz et joue parfois dans des scènes libres avec de vieux jazzmen qui ont l’habitude de ces salles sombres et fréquentées par les amateurs de jazz.

Mais, malgré cette effervescence nocturne, je ressens le besoin de revenir chez moi, dans le sud de la France.

Cette ville, bien qu’exceptionnelle, va trop vite pour moi. Elle m’a réveillé, mais désormais que je sais qui je suis, je peux rentrer puisque j’ai changé. Ou plutôt je suis redevenu comme avant. Comme j’ai toujours été.

Arrivé sur Marseille, je vais réaménager mon espace pour composer et enregistrer jour et nuit, nuit et jour. Très vite, la fatigue prend le dessus et je ne vis plus que la nuit. Je me rapproche d’associations musicales et commence à faire écouter un peu partout les chansons que je compose. Des titres assez rock enregistrés avec mon ordinateur, ma batterie, ma guitare et ma voix. Très vite, je suis aiguillé par des gens de mon âge qui ont l’habitude de la scène marseillaise. Je crée un petit groupe avec un ami d’enfance et nous donnons quelques concerts.

 

Un concert dans un bar philo de Marseille

Ma nouvelle vie me convient très bien, je suis comblé, mais il me manque un petit quelque chose.

Les chansons que je compose, bien qu’appréciées du public qui m’encourage lors de mes petits concerts dans les bars, ne me correspondent pas vraiment.

Contre toute attente, je ressors mon accordéon, enterré depuis ma jeune adolescence, et commence à écrire de nouvelles chansons. Et là, enfin je me retrouve complètement dans ces compositions plus personnelles.

J’écris de petites histoires courtes dans lesquelles sont mis en scène des personnages, souvent marginaux, mal aimés ou incompris. Le tout sur des airs très mélodiques nappés d’accordéon et de guitare.

Je monte alors un second groupe et souhaite aller plus loin.

Guitare ou accordéon, c’est un vrai plaisir de composer quand on connaît plusieurs instruments

Les concerts s’enchainent

Je dois montrer mon travail.

Nous sommes en 2005. Internet est déjà là, mais pas You Tube.

Alors je me procure une caméra et apprends à réaliser, faire du montage vidéo et créer un site internet pour élaborer mon premier clip musical.

Pris dans cette frénésie et dans cette énergie créative nocturne, des tonnes d’idées s’emparent de mon esprit.

Ceci marque le début de ma « dispersion » qui va m’emmener vers des horizons que je ne soupçonnais pas !

Très vite, je me découvre une passion nouvelle pour le montage vidéo et commence à fabriquer des petits reportages, des petits clips, pour finalement créer une chaîne de télévision que je vais diffuser sur internet, par l’intermédiaire de mon site.

Le format est assez court, je m’adresse à la caméra et je fais différents petits sketches ou parle de sujets de société sur un ton humoristique. Mon projet prend le nom de TV BIDULE !

Le journal de TV Bidule

En parallèle je continue de composer de nombreux morceaux, mais les concerts ne sont pas vraiment au rendez-vous. Les bars sont frileux pour prendre des groupes de musique. Les réseaux sociaux n’existent pas et pour communiquer, tout est très compliqué.

Côté composition, je demeure un peu frustré par le format court de mes chansons, j’aspire à écrire une histoire plus longue dans laquelle  je pourrai vraiment développer mes personnages, comme je l’entends.

Un projet voit alors le jour.

Avec l’aide de mon ami musicien, nous écrivons un conte musical réunissant mes chansons en les intégrant dans une grande histoire.

Mais, après trois années de vie nocturne et d’idées en tout genre, je dois me rendre à l’évidence, je ne peux plus continuer de la sorte. J’aime ce que je fais, mais à l’aube de mes 30 ans, je commence à me dire que je ne pourrai pas continuer ainsi les années suivantes.  Il est difficile de vivre de sa musique et les années 2000 ne changent en rien cette réalité.

À nouveau, je commence à me poser des questions. Rien n’est simple !

Prochain épisode : S’égarer…

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A propos de l'auteur

Frédéric Rocchia

Généticien et criminologue de formation, Frédéric Rocchia écrit ses premiers textes en musique. Auteur, compositeur et interprète, il fonde finalement sa propre maison d’édition et publie son premier roman en 2017.